mardi 28 février 2012

Mont Aspiring et Cascade Saddle

Suite des aventures,

Comme la météo se promettait bonne sur la région, nous refaisons la route qui doit nous mener vers notre 2è randonnée la plus attendue, avec 2 jours intensifs, de gros dénivelés pour atteindre des glaciers et des sommets enneigés. 
La menace Kéa est encore là donc nous réservons nos nuits en refuge puis nous filons sur une piste pour le départ de la randonnée. Le but est d'arriver avant la nuit, 2 heures de plat sous un ciel bleu immaculé annonciateur de la météo promise. La nuit fût sympa, ces refuges sont très confort pour un prix dérisoire, peu de ronfleurs et une bonne nuit de repos avec les jambes un peu lourdes de la descente de la Mueller Hut.
On s'endort sous un ciel étoilé pour, Ô surprise, constater la pluie à 5 heures du matin. Résultat, on revoit nos plans car on sait que le Cascade Saddle est dangereux en conditions pourries donc on inverse notre  programme. Direction la French Hut au pied de 2 beaux sommets, les Monts Aspiring (3033m) et Avalanche (2606m), après une grasse mat'.
On n'était pas vraiment en confiance, à se mouiller les pieds dès le début, sous une couverture nuageuse dense. On débute la grimpette dans la boue et vraiment difficile, les pentes les plus raides qu'on ait connu jusqu'ici avec la fin du volcan Lanin en Argentine. Des portions d'escalade, de la boue, des branches glissantes, bref, on appréhendait un peu la descente et surtout on espérait ne pas faire tout ça pour rien. Après 1400m D+ au-delà de la French Hut, on arrive aux limites du possible sans crampons, encore sous les nuages. On a pu se cacher du vent pour attendre et voir enfin les sommets. Moment ultime pour redescendre avec la banane et finalement la descente s'est bien passé, quelques passages chiants mais plus simple qu'attendu.

Le lendemain, on a croisé les doigts et on a eu du bol, temps rêvé pour partir sur la seconde étape et la fameuse ascension du Pylone et une redescente jusqu'au Saddle où on voit tout le paysage de la veille et d'autres glaciers comme le Dart. L'étape est un aller retour avec 1800m D+, une grimpette régulière puis encore de l'escalade avec des passages longs et vertigineux, où on se sent pas hyper à l'aise, de rares moments où on sait qu'il faut mieux assurer chaque pas, avec des falaises de part et d'autre. Arrivée en haut avec une vue encore époustouflante sur des glaciers, notamment le Dart, les monts vus de près la veille et les vallées autour. La redescente a été dure par endroit, à se cramponner aux roches, bien physique mais on y est arrivé, avec de grands cris de joie et un peu mal aux genoux !
Fin de journée sur le plat pour regagner notre voiture, sous un ciel de plomb et une météo annoncée belle sur toute l'île sud.

On file donc pour 5 heures de route, vers les fiords pour un tour en bateau et du repos. Ce qui est bien la nuit, c'est qu'il n'y a pas de camping car ni vans à doubler mais il y a les Opossums !
Ces animaux qui surpeuplent l'île ont la facheuse tendance de se promener la nuit sur les routes. Evidemment, je n'avais pas envie d'écourter la vie de ces créatures et après en avoir évité 3, ma roue arrière gauche a abrégé les souffrances de cet être suicidaire qui s'est dirigé sur moi malgré un grand écart. Petite secousse, tintement de carosserie, une seconde de silence. Ce sarcastisme qui pourrait vous effrayer et m'attribuer des pensées sanguinaires et cruelles va s'atténuer immédiatement. Pourquoi ? Car ces bêtes détruisent tout, pullulent sur l'île depuis leur importation et les néo-zélandais demandent ouvertement à ce que les voitures les visent la nuit... Tout cela explique que les routes sont jonchées d'oppossums éventrés, une oreille là, une patte 10m plus loin, quelques boyaux... J'ai donc tout fait pour l'éviter, je vous le promet mais il n'a pas souffert...
Bref, la nuit passant, on arrive tard et on se pose à 1 heure de la destination finale pour dormei, un peu crevés de la rando. Nuit en voiture pas terrible, lever au bord des fiords assez magnifique puis direction le Milford Sound pour le bateau. Et là, grosse déception, beaucoup de Sandflies et surtout des nuages denses. On est donc reparti en espérant revenir un autre jour. Encore beaucoup de route et enfin du repos pour une journée de pluie annoncée. Pas de bol au final, d'autant que les services de nettoyage étaient passé sur la route, et j'ai même pas pu voir si j'avais roulé sur la tête ou le corps de mon oppossum cette nuit ! Triple peine !
En bonus, un petit lien Wikipedia vers l'Oppossum !

On devrait pouvoir repartir en rando d'ici jeudi pour 3 jours, ou pas...

Désolé, il y a trop de photos, mais c'était tellement inoubliable qu'on arrive pas à trier. Et puis vous risquez d'en avoir marre des montagnes mais c'est pas fini on l'espère.

Bises.

Crevasses du Mont Barff, en face du Aspiring 
Glacier Barff, dans les nuages
La vue se dégage...
Mount Avalanche
Mont Barff et Mont Liverpool, refuge Liverpool Hut en bas au milieu et en rouge
Mont Avalanche et son glacier
Le même en couleur



Mont Barff à la descente
Vue dégagée
Vue claire, fin du 1er jour

Début du 2ème jour au soleil

Mont Aspiring

Mont Barff

Sommet au pylone, juste avant la descente sur le Saddle et le Dart glacier


Picnic au Saddle, Maggi maggi
Mont Aspiring
Dart Glacier 


Vue des falaises
Retour au pylone juste avant la descente




Mont Cook et Mueller Hut

Cookou à tous,

Météo oblige, nous avons selectionné le best de NZ, son mont le plus haut, le Mont Cook ou Aoraki, dans la chaîne Alpine à 3754m et entouré de glaciers et autres monts comme le Sefton, juste au dessus du refuge. Evidemment, nos compétences d'alpinistes ne nous ont pas permis d'envisager son ascension mais il existe des endroits rêvés en à peine 2 heures de grimpettes où on se retrouve pour un lever de soleil époustouflant et vertigineux entouré de glaciers à 360° et d'autres sommets magnifiques. Pourquoi le refuge ? Quand nous sommes arrivés, soleil promis, orage constaté qui s'est finalement levé très vite laissant des sommets fraîchement enneigés avec une belle vue. On avait renoncé 30 minutes plus tôt, nous voilà repartis pour y aller au soir en espérant avoir la vue dégagée mais les conditions n'étaient pas optimales avec beaucoup de vent, donc la tente n'était pas l'idéal. L'autre facteur est un fameux oiseau, une race de perroquets d'altitudes appelés Kéa, tellement intelligents qu'ils ont donné notre fameux iKéa et qui sont plutôt curieux et capables de vous ruiner votre tente et pis encore, ouvir votre bouffe, la loose ! Bref, et la perspective de dormir en refuge comme si on avait randonné 3 jours pour être dans les glaciers nous inspirait. Et on a enfin été récompensé ! Magique, à nous faire oublier en 2 secondes toute la frustration de l'attente des jours de pluie, du renoncement face à la météo capricieuse, un endroit incroyable. La particularité de la NZ est d'avoir une neige très collante qui se dépose tout au long de l'année et donc forme des glaciers sur des pentes très raides. Comme toute photo de paysage, difficile de rendre compte de l'étendue, de la perspective mais c'était dingue. Lever de soleil sans nuage, soleil éclatant ensuite et lacs glaciers, d'un turquoise étincelant.
Du coup, après en avoir profité, on a foncé pour débuter une autre rando, épisode 2 du trek...
La suite à venir...


Quelques paysages de route

Arrivée au lac Pukaki, paysage orageux

Vallée du Tasman, de l'autre côté du Cook, fraîchement neigée

Tasman glacier


Mont Tasman à gauche dans les neiges

Mont Cook arrosant sa neige fraîche


Mueller Hut


Vue du refuge, Mont Sefton au dessus et glaciers

Mont Cook au centre, Sefton à gauche





Mont Cook

Mont Cook et son glacier


Sefton d'en bas

Départ en regardant en arrière 
Lac Pukaki