vendredi 20 avril 2012

LA FIN : Pokhara, Gorkha, Kathmandu, fin du voyage, derniers mots du blog…


Après notre dernier trek du voyage et notre émerveillement dans les Annapurnas, le temps du repos et d’un peu de culture sont arrivés pour agrémenter nos derniers jours de voyage. On a donc testé beaucoup de restaurants, trinqué, retrouvé des copains voyageuses/eurs rencontrés pendant notre périple non loin d’ici à l’île de Pâques ou en Nouvelle-Zélande… On s’est fait plaisir, un petit vol en parapente au dessus de Pokhara après avoir enfin eu les vues sur les Annapurnas de cette ville puis un petit tour pour Gorkha et son Durbar Square crados un peu décevant même si la vie y fût paisible non loin du Manaslu. Et enfin Kathmandu et son Durbar Square, son agitation touristique avant de décoller… Longue escale à Hong Kong où nous restons finalement dans l’aéroport à faire le point sur notre voyage, nos photos, nos derniers moments et le retour.

Il est temps pour nous de vous remercier pour votre suivi chaleureux, vos encouragements et commentaires, toujours motivant.
Six mois de voyage c’est long et court à la fois, mais forcément très différent dans l’approche de vacances de 3 semaines. Evidemment, on coupe franchement, on prépare plus et pourtant tout est toujours remis en question sur place et les choses changent beaucoup comme vous avez pu le voir. On en a déjà parlé, on s’attend à découvrir pleins de cultures, voir beaucoup de choses et croiser beaucoup de monde, c’est le cas. Mais cela reste frustrant et on est obligé d’être humbles et de faire notre voyage comme il nous ressemble. Impossible de tout voir, même armés de la plus grande motivation et envie d’efficacité, illusoire de penser découvrir une culture sans sortir des circuits touristiques, sans maîtriser parfaitement la langue et surtout sans passer beaucoup de temps et pis encore, sans revenir souvent. Et pourtant, on dit en revenant « j’ai fait le Pérou, j’ai fait l’Argentine, c’était pas le Pérou d’ailleurs… » et évidemment on a vu uniquement les sites les plus réputés, entraperçu des éléments de vie. Là n’est pas l’important et il est plus simple de se dire cela que de rester dans la frustration de ne pas être Néo-Zélandais et voir son pays en toute saison en ayant du temps. 

Ce voyage nous aura ouvert les yeux sur nous et nos goûts, notre façon de réagir quand on est loin de chez soi et « vulnérable », toute l’adrénaline du voyage et du dépaysement. On aura trouvé notre thématique, celle qui nous ressemble et nous réjoui et on aime entendre les thématiques des autres, qui font qu’il y a autant de voyages que de voyageurs. Cela va du plus simple et évident comme les sites touristiques Bouddhistes, la civilisation Inca, les glaciers de Patagonie, la Jungle Népalaise… aux projets plus farfelues, les pays dans lesquels il y aura l’éclipse solaire, les meilleurs spots de parapente ou de saut à l’élastique, les opéras du monde, à vélo, en motocrotte, en solo ou en famille, en hâte ou dans la lenteur.

Faut il voyager pour vivre et se connaître ? Evidemment non ! Le plus grand dévoreur de livres connaîtra bien plus les us et coutumes de n’importe quel pays, leur façon de penser, vivra par procuration tel Tartarin à la poursuite du Lion de l’Atlas les meilleures aventures des grands explorateurs, hors des sentiers battus. Bien sûr que les journées sont bien remplies, riches d’anecdotes qui paraissent bien plus attrayantes que la vie « normale ». Pourtant c’est le premier voyage qui nous donne avec conviction envie de découvrir la France. C’est facile d’être Français à l’étranger et cela facilite beaucoup de choses mais on connaît moins nos beaux paysages qu’un touriste Chinois, et c’est souvent le cas inversement alors on se sent le devoir maintenant... Voyager n’est donc pas nécessaire par principe mais accélère, au moins pour nous, notre propre connaissance, sans compter le simple plaisir de boire un thé dans la moiteur fraîche du matin d’Asie, se marrer devant les scènes de rue les plus improbables, se délecter de sites merveilleux que la nature a façonné partout, grandioses ou minuscules.

Tout ceci appelle à beaucoup de projets, réalisables à coup sûr ou peut-être jamais, risqués ou pas, bref, la vie continue.
Nous sommes heureux, ce voyage a été fantastique, grandiose et nous avons réussi à le rediriger pour qu’il nous ressemble et nous émerveille sans regret. On revient avec des millions d’images et anecdotes dans la tête, une complicité de situations et de voyage qui nous a donné beaucoup d’automatismes et nous restera. 
Ces 6 mois nous ont paru équilibrés, courts pour découvrir autant de choses et donc insufflant une frénésie de rendement et longs, parce que cela tourne et pousse chez vous et qu’on n’a pas été là pour le voir. On s’est détachés, attachés (empoisonnés avec une flèche, illusionnés…non sort de ce corps Christophe !) à d’autres moments et gens, vous nous avez manqué, tout ceci nous a fait réfléchir et c’est aussi un des bons côtés du voyage, l’accélérateur des prises de conscience…

Alors voyagez, par procuration ou par vous même pour plus d’adrénaline et surtout pour voir en vrai. Ne vous dites surtout pas que ce pays a l’air mieux en apparence sur nos photos, elles ne rendent rien des 3 dimensions, des paysages époustouflant qu’on a vu, et surtout de notre regard partial. N’écoutez personne qui vous dise que telle chose ne vaut pas du tout le coup ou telle autre est géniale. Méfiez vous des « bons plans » dont l’engouement dans le récit est surtout lié à l’impression de rareté et de sortie des sentiers battus. Nous pourrions en discuter des heures, l’idée simple qui résume un voyageur qui fait de telles affirmations reste : le voyage qui me ressemble est comme ça, j’ai vu ce que j’aimais. Ainsi, nous aurions pu ne pas faire le parc Torres del Paine selon 2 Français routards qui voyagent 5 mois par an et n’y ont trouvé aucun intérêt, nous n’aurions du faire que le Sanctuaire des Annapurnas et pas le tour selon un autre voyageur car cela ne valait pas le coup après l’Everest qu’il n’avait jamais fait, Gorkha devait être la 8ème merveille du Népal selon un amoureux de ce pays qui parle la langue et visite le moindre des temples chaque année, nous avons trouvé Malalcahuello une des plus belle randonnée de volcan probablement parce que nous y étions seuls et que ce paradis est chasse gardée… Mais qu’en penseriez-vous ? Surtout faites ce qui a des chances de vous plaire ! Est-ce touristique pour une beauté universelle ou parce que le guide du roublard a décidé de vous occuper dans une ville soporifique ?

Alors qu’un tour du monde est aujourd’hui d’une banalité déconcertante si on ne le fait pas en poirier, en échasses, en hoola-hoop ou avec moins de 1 boliviano par jour, on se rend compte qu’on n’est pas le grand explorateur capable de se déraciner, et qu’on est content de rentrer chez soi même après avoir vu tous ces symboles de lointaines contrées. 

On se rend compte de nos défauts de peuple, culturels. Ainsi, le Français est latin, et oui ! Certains pays d’Amérique latine font peur ? Oui, mais ce n’est pas pire que chez nous voire mieux. Nous avons le sang chaud aussi, nous volons, pas forcément une banque ou une bijouterie mais l’entrée d’un musée, l’oubli d’une bière sur la note d’un restaurant touristique, nous volons aussi dans les airs, nous conduisons comme des forcenés, so latino, so french ! Quelle différence fût le Népal au moins pour ça ! Et pourtant, on est heureux d’être Français et de rentrer !

Vivre plus en voyageant ? Non pas forcément, on aura loupé au moins autant d’évènements de vie mais on aura réfléchi plus ? Halte là ! Deviendrions-nous comme beaucoup d’expatriés qui sont venus, ont tout vu tout vécu, tout vaincu et mangé de la salade César ? Pouvons-nous prétendre à moins de 30 ans à la sagesse et à prodiguer des conseils de vieux routard qui a tout fait et doit être consulté avant chacun de vos voyages ? Surtout pas, ce serait alors le signe que nos yeux se seraient fermés. Alors pas de leçons, nous rentrons le cœur léger, aux anges, les mêmes ou presque qu’en partant, pas plus sages, toujours aussi râleurs, toujours so french !

Encore merci pour votre suivi constant ou moins régulier, pleins de bonnes choses pour la vie normale ou la vie de voyage qui vous ressemble.
On vous embrasse numériquement, avant de pouvoir vous voir en 3 dimensions…

Baptiste et Lisa.

            PS : Je valide ce texte et tous les autres du blog ! Lisa.
            PS2 : Je valide les 2 textes de Lisa ! Baptiste.

Lac de Pokhara, au pied du Fishtail et des Annapurnas

Le lac et la ville du dessus





Lisa





Atterrissage


Départ de Pokhara sous les Annapurnas

Fishtail ou Macchapuchhre


Gangapurna

Annapurna II en noir

Durbar Square de Gorkha



Le Manaslu


Durbar Square de Kathmandu







Swayanbunath

Les Sadhu nous disent au revoir !

dimanche 15 avril 2012

Tour des Annapurnas et Sanctuaire, la fin

Au final, on aura passé 16 jours pour tout faire, ça montait finalement plus que les 3 cols de l’Everest, ici 16800m grimpés pour 213km marchés et un temps nettement moins clément mais qui nous a souri et obligé à nous lever à 5h30 tous les jours. Vraiment magnifique, grandiose et très authentique sur le tour. Nettement plus touristique et différent sur le Sanctuaire qu’on a été content de faire très vite mais moins inévitable que le tour. Encore beaucoup de culture, d'émotions et un peuple gentil, qui nous entourloupe jamais.

Petites précisions pour les âmes crédules, nous n’avons escaladé ni l’Everest, ni le Makalu, ni le Lhotsé et encore moins les Annapurnas, réservés aux alpinistes qui en veulent, qui ont les poches bien remplies et du temps. On a fait simplement le tour, désolé pour la déception.

Il nous reste quelques petites journées détente, visites avant le grand retour. Pensée très émue après toutes ces journées passées en montagne, dans la nature même civilisée et qui risque de nous manquer même si le retour approche et retrouver tout le monde est une pensée quotidienne depuis de nombreuses semaines. Ca grimpait sec pour nos 73 journées de trek, les 1104km parcourus avec 66705m gravis (oui on en est fiers) mais les paysages de montagne restent nos favoris. Et puis le Népal, la grande surprise pour nous-mêmes est notre coup de cœur, pays où on aura croisé tant de gens y revenant tous les ans, nous  disant que c’est un pays charmeur. Bien sûr touristique mais pour tous les goûts, dans des proportions folles. Seuls les glaciers de Patagonie sont plus beaux. Et puis on ne peut pas montrer tous ces petits trucs qui nous font marrer à chaque fois qu’on rentre dans un bus au décor supra-kitch, quand on croise certains touristes ou les fringues des porteurs, toutes les choses hallucinantes qui comptent pour un dépaysement ultime. Les prix montent…dépêchez-vous !

Quelques photos bonus des ratées ou moins...Lisa sait toujours pas sauter...malgré l'entraînement.

A très vite pour la suite !










Non loin d'ici en NZ 



Jean Valjean

Tour des Annapurnas et Sanctuaire, Partie III : Poon Hill et le Sanctuaire


De Larjung, on se met au bord de la route pour être pris par un des deux bus qui va directement à Tatopani (« eau chaude »  en Népalais). Un bus puis deux, trois passent et n’y vont pas puis finalement notre bus déjà blindé arrive et le chauffeur qui ne souhaite pas nous prendre après 1h30 d’attente. On l’implore et on réussi finalement à monter et forcer nos deux corps dans cette boite de sardines déjà pleine. Lisa trouve un petit siège, je reste debout courbé en deux (les Népalais ne sont pas bien grands) à me cogner à chaque petite bosse. Première pause après 30 minutes pour le « Breakfast » (le voyage va être long !). On se délie les jambes et on repart finalement assis sur un tabouret rajouté, coincé entre une forte mama indienne et le métal d’un autre siège. On arrive finalement éreintés à Tatopani, vidés avec une jambe qui ne répond plus par manque de sang pendant la dernière heure. La route était assez spectaculaire, entre les éboulis et des descentes raides.
On déjeune et au lieu d’aller nous laver comme tous les trekkeurs crasseux dans les thermes de Tatopani, nous utilisons notre après midi pour commencer la montée qui nous mène vers un point de vue très réputé sur la face Sud des Annapurnas, Poon Hill.

Le temps est très orageux, il fait très lourd et chaud et on a perdu toutes nos sensations, aucun jus. On se force pour grimper à l’arrachée 1400m et arriver sous la pluie et juste avant la nuit à Chitre. Heureusement, les villages traversés sont très vivants, authentiques et magnifiques de cultures étagées de blé. Il y a beaucoup de gamins, évidemment incités par les touristes et leurs parents à nous demander des choses qu’on peine à comprendre du premier coup « Suite, Tchoclète, pine » pour « sweet, chocolate, pen ».

Le versant Sud retient les nuages et la végétation est nettement différente et plus riche à l’opposé de Manang et du Mustang arides. Il pleut, ou presque, tous les jours. En revanche, il n’y a plus aucune trace des temples bouddhistes ni des Yaks.

On se réveille tôt pour terminer l’heure d’ascension et arriver au pied de cette colline à Ghorepani. Là, grande surprise, on se retrouve sur la plus grande concentration de touristes de tout le trek : les gens redescendent de Poon Hill au lever de soleil par centaines et déjeunent tous en même temps. On se croirait passer devant la caféteria du Crous en cherchant un lodge. Ils repartent tous en même temps aussi, en file Népalaise pour leur prochaine étape, on cri Beeeehhheehh en les croisant (et je me fais engueuler). A ce moment, on sait que les prochains jours seront très sport et on est un peu crevés. En voyant les quelques nuages, on décide de rester et de poser nos sacs pour s’accorder un jour de plus et du repos.

Le temps se dégage un peu et on monte finalement à cette fameuse colline équipée d’une tour panoramique où on s’y retrouve seuls, le luxe, à peine une heure après les hordes d’ovins (oui c’est pas bien de critiquer les groupes, on en fera peut-être partie un jour ou vous d’ailleurs). On a de superbes vues notamment sur le Dhaulagiri et son massif, l’Annapurna Sud et le I, les Nilgiris encore. Et surtout, la montagne est teintée par une forêt impressionnante de Rhododendrons roses et rouges en nombre, vraiment un coin fantastique. La vue se bouche ensuite et on redescend au lodge.

La nuit est encore très orageuse mais laisse pour la première fois du séjour un ciel bouché sans vue le lendemain matin. On pèse bien la chance qu’on a eu d’avoir les vues la veille et on part pour une très longue journée de 3 étapes en une vers le Sanctuaire, au cœur des Annapurnas. Lever aux aurores en grignotant quelques équivalents de Pépito sans chocolat, 3 heures de marche, petit déjeuner consistant, 3 heures de marche, déjeuner puis 1h30 de marche. Ce repos nous a fait un bien fou et on gagne beaucoup de temps pour faire notre programme, sans vue réelle ce jour. Il y a de très très nombreux escaliers sur ces parties. De nouveau le ciel gronde, il pleut par averses pendant qu’on mange puis on repart vite pour boucler cette longue journée et arriver…juste avant un orage de grêle à Bambou. Ouf, au sec !

On se lève aux aurores pour encore 3 jours en un, on voit un ciel parfait, sous le regard du Machhapuchhre. On monte donc le plus vite possible pour espérer avoir quelques vues. On passe d’anciens couloirs d’avalanches puis on arrive au sanctuaire après 4h sans pause dans la neige de la veille, et de belles vues qui se bouchent 30 minutes après.
On mange et on marche dans le brouillard pour aller dormir au camp de base des Annapurnas, 4130m à 1h30 de grimpée. On arrive…juste avant un orage de grêle, au sec. Ca tombe et tonne beaucoup jusqu’au diner où par magie, une éclaircie de 10 minutes nous laisse une lumière jaune irréelle entre ces nuages gris denses, les sommets dont le Machhapuchhre (ou Fishtail c’est plus simple, montagne sacrée et seule interdite aux alpinistes et non gravie au Népal)… On croise les doigts pour le lendemain après cette journée de 2100m d’ascension. La soirée est calme en dehors des cris de joie des porteurs dans une autre maison pendant la nuit dont on apprendra le lendemain qu’ils réveillonnaient la nouvelle année Népalaise, 2069 !!!

Lever aux aurores, ciel parfaitement dégagé (victoire, c’était la seule vue qu’on espérait encore beaucoup sinon on aurait attendu une journée ici) avec la lumière naissante sur le massif du Annapurna I, ses glaciers et le South. Vraiment grandiose pour terminer dans la neige, ambiance station de ski. On descend rapidement car c’est maintenant un long programme de descente, 2 jours en un aujourd’hui pour perdre 2500m. On recroise les couloirs d’avalanche, cette fois-ci avec une fraîche. On arrive enfin après 6h quasi sans pause avec la remontée des 2775 marches dans la grande ville de Chhomrong, juste avant les quelques petites gouttes de l’orage quotidien au moment de rentrer dans notre lodge. On se fait plaisir notre dernier repas en montagne, sniff. Suite de la descente le lendemain avec un pincement au cœur après un lever de soleil nuageux sur le Fishtail et l’Annapurna South, on perd encore 1800m pour arriver à Naya Pul puis bus pour Pokhara.

Monrée orageue vers Chitre, terrasses de blé

Lever sur les Dhaulagiris de Chitre


Gurja peak et barrière blanche du Dhaulagiri IV à droite

Vue de Poon Hill



Massif du Dhaulagiri 
Annapurna I

Dhaulagiri I et Icefall bien connue à droite

Nilgiri Sud

Annapurna I et Sud

Annapurna Sud





Machhapuchhre ou Fishtail de Bambou

Anciennes avalanches

Entrée du Sanctuaire

Fishtail

Tare Kang au milieu, Gangapurna à droite

Fond du Sanctuaire se couvrant


Fishtail 


Gangapurna face Sud



Les nuages arrivent



Coucher de soleil à travers l'orage



Lever de soleil sur l'Annapurna I et ses glaciers Sud




Annapurna I à droite, Fang à gauche


Annapurna Sud à droite

Fishtail à droite, Gandharwa Chuli à gauche



Redescente de l'ABC Annapurna Base Camp avec le South, Fang et I

Sortie du sanctuaire, toujours ses avalanches

Dernier lever de soleil sur le Fishtail de Chhomrong


Les terrasses surplombant le Modi Khola qui draîne tout le sanctuaire

Hiunchuli à droite, Annapurna Sud dans les nuages

Un porteur de basse cour